Tartes
Stay
Les têtes emprisonnées ...
Les pieds et les mains se déglinguent.
Le chemin est tracé.
Et elles sont liées...
Stay
Leave
Les femmes s’offrent, souffrent et s’enfoncent...
sous le regard des spectateurs de ce naufrage.
Engluées dans les conventions,
enchaînées à leurs obligations.
Blocages imposés sournoisement...
Leave 1
Leave 2
Leave 3
Go
Cynisme, étrange solitude.
Elles quittent leurs assassines habitudes.
Et s'envolent vers leur plénitude
Go
Boules
Au secours
Au secours
Comme un appel, cette main
Offerte puis cachée
Femmes en chair
Femmes blessées
Femmes en guerre
Femmes dressées
Comme une détresse ...
Apprendre à vivre
Au secours
Complète
Complète
Complètes
Comme une offrande,
ces seins ...
Sous un coussin
Femmes limitées
Femmes offertes
Femmes tétées
Femmes secrètes
Comme une soumission
à une certaine idée des femmes ...
Apprendre à se libérer
Complète
Perdue
Perdues
Comme une amende,
l'absence de seins ...
Sous un chagrin
Femmes cassées
Femmes abjectes
Femmes dévastées
Femmes suspectes
Comme une disparition d’une certaine idée des femmes ...
Apprendre à s’aimer,
à s’appartenir ...
et ... réapparaître.
Perdue
Envol - Exuvies
Envol : travail poético-féministe … où le féminin s’expose aussi …
Le plâtre d’abord poussière, se solidifie pour accueillir ces morceaux de corps de femmes et devient un doux et soyeux réceptacle.
Engluées dans ces tartes et ces boules, les femmes se révèlent et témoignent.
L’ambivalence est au cœur de la réflexion.
Le blanc annonce le rouge.
La douceur précède la désobéissance.
La douleur est omniprésente.
La liberté, elle, est juste là, palpable…
Puisqu’il faut expliquer …
Les femmes sont des « tartes »…
D’abord représentées dans des tartes blanches, en plâtre ciré, enchainées par des chaînes en fil de cuisson blanc – c’est le début, l’insouciance, l’ouate, l’indicible programmation invisible. Elles sont liées mais ignorantes… Tout au long du chemin, les femmes se roulent en boule. Incidents de la vie, mutilations, appels au secours, …
Ensuite, des coulées de sang recouvrent certaines parties de leurs corps. Les femmes se réveillent doucement. Elles découvrent leurs chaines - ces conventions, obligations imposées depuis des générations . S’en détacher demande force, courage et combat.
Puis, leurs têtes ensanglantées se posent sur une soucoupe. Elles ont muri, compris. Elles sont prêtes pour un nouveau départ.
Enfin, naissent les exuvies. Multitude de peaux de femmes accrochées à des nuages qui s’envolent au vent, légères. Ultimes témoins du parcours des femmes. Elles représentent l’abandon de leurs assassines habitudes et marquent le passage vers leur liberté.
La terre est ronde, la vie aussi…
C’est donc un travail cyclique induisant que rien n’est jamais acquis.
Tout est recommencement.
Les certitudes d’avant ne sont plus actuelles et ne seront peut-être plus celles de demain.
Ce qui importe c'est ici et maintenant...